Je souhaite compléter sur l'absence de représentativité de nombreux métiers, notamment celui de mannequin. Lors des élections dans les agences de mannequins, seuls les personnels administratifs sont autorisés à voter. Les mannequins eux-mêmes ne remplissent pas les critères requis. De plus, il est important de noter que la profession de mannequin est la seule où l'assurance-chômage est payée sur le bulletin de salaire. Cependant, contrairement aux intermittents dont les bulletins de salaire comptabilisent douze heures, ceux des mannequins ne comptent que cinq heures. En outre, les mannequins dépendent de l'annexe générale de l'assurance-chômage et doivent accomplir 1 014 heures pour en bénéficier. Cela signifierait qu'un mannequin devrait travailler 203 jours par an pour avoir droit à l'assurance-chômage, ce qui est pratiquement impossible. En conséquence, aucun mannequin ne bénéficie de cette assurance. Les mannequins ne sont donc pas représentés.
Par ailleurs, en ce qui concerne les violences sexuelles et sexistes, les contrôles effectués par l'inspection du travail ou la médecine du travail sont souvent inefficaces. Ces contrôles se concentrent sur les fashion weeks officielles, organisées par les grandes maisons de couture telles que Kering, Pinault ou LVMH, qui sont généralement prudentes pour préserver leur image de marque. En principe, il n'y a pas de problème majeur lors de ces événements.
Cependant, de nombreux défilés de mannequins sauvages échappent à tout contrôle. Dans ces défilés, les mannequins ne sont parfois pas rémunérés, et il arrive même que des mannequins mineurs, parfois âgés de moins de quinze ans, y participent sans aucune surveillance. Les risques de harcèlement et de violences sexistes sont alors considérables. Ce problème est également lié à un manque de moyens. Il serait nécessaire de créer des corps d'inspection du travail spécialisés pour remédier à cette situation.