En fonction de la nature de ce qui est en jeu, qu'il s'agisse d'une parole ou d'un acte, le choix revient à l'actrice ou à l'acteur de décider de s'adresser au réalisateur. J'ai déjà rencontré une situation où une actrice m'a confié, dans un contexte où il s'agissait d'une parole et non d'une agression sexuelle, qu'elle prenait la responsabilité de m'en parler car elle avait besoin d'un soutien moral et psychologique. Cependant, elle souhaitait être celle qui entreprendrait la démarche de parler au réalisateur. Elle ne voulait pas interrompre le tournage, mais estimait nécessaire de se confronter elle-même au réalisateur, tout en bénéficiant de notre soutien moral. En revanche, lorsqu'il s'agit d'une agression sexuelle, il n'y a même pas de débat.