Je souhaite intervenir concernant les propos précédemment tenus. Je ne me réfère pas spécifiquement au cas Corsini, bien que je souhaite ajouter une précision sur ce tournage, l'absence de coordinateur d'intimité constitue, selon moi, une faille majeure. Le débat de fond réside précisément dans cette absence. En tant qu'agent, et également agent de réalisateur, nous pouvons lire les scénarios et nous informer, mais nous ne sommes pas présents sur le plateau quotidiennement pour observer les évolutions possibles. Je referme cette parenthèse.
En revanche, je souhaite aborder la question du statut des actrices et des acteurs, car il arrive fréquemment que les scénarios évoluent en cours de tournage. Cela m'est déjà arrivé. Dans ces situations, mes actrices et mes acteurs ont le réflexe, que je les encourage à adopter, de me contacter. Il m'est déjà arrivé qu'ils m'informent d'une décision d'ajouter une scène de nudité ou une scène intime. Dans ce cas, j'appelle la production pour en discuter ensemble. Nous vérifions si l'actrice ou l'acteur est d'accord et si un coordinateur d'intimité est présent. Si ce n'est pas déjà prévu, j'ajoute une clause contractuelle encadrant cette scène, si elle n'est pas déjà incluse dans le contrat initial. Aujourd'hui, j'intègre systématiquement cette clause dans les contrats. Si ce n'était pas le cas, un avenant est rédigé pour encadrer cette situation.