Je souhaite conclure en rebondissant sur les propos d'Anne-Cécile Mailfert, que je partage entièrement. Il me semble que nous pouvons changer de paradigme assez facilement et rapidement. Je suis surpris de constater que, dans les procédures, une enquête de personnalité est réalisée sur la victime, mais pas sur l'auteur. C'est un véritable sujet, et je pense que ce n'est pas tant une question de moyens, mais plutôt de changement de paradigme.
Bien sûr, des moyens supplémentaires seront nécessaires. Nous en avons déjà ajouté, et je rappelle que le budget de la justice a été augmenté de 40 %, ces dernières années. Il faut continuer dans cette voie, car nous avions accumulé beaucoup de retard. Sur tous ces sujets, il est impératif de multiplier les formations.
Nous avons une définition juridique depuis la création de l'outrage sexiste, élargie à l'outrage sexuel jusqu'au viol. Nous avons maintenant défini le continuum, et il est temps de le décliner et de l'appliquer.
Surtout, il est essentiel que les mentalités évoluent. C'est ma conviction en tant qu'homme et père. C'est également pour cette raison que nous avons souhaité porter cette commission d'enquête.