Je souhaite rebondir sur le témoignage de Muriel Réus, qui s'inscrit dans une réflexion plus globale sur les parcours judiciaires. Cela met en lumière l'impérieuse nécessité d'introduire la notion de prescriptions glissantes dans les cas de viols en série. Il est essentiel qu'un agresseur soit jugé pour l'ensemble de ses actes.
Par ailleurs, ce témoignage nous incite à réfléchir sur les pièges du consentement, un sujet largement débattu aujourd'hui dans les médias et au sein de cette assemblée. En prenant l'exemple du témoignage de Muriel Réus, il est pertinent de se demander s'il est judicieux de questionner les quatre-vingts victimes sur leur consentement, alors que cela révèle une stratégie délibérée de l'agresseur. Ces agresseurs ne sont pas des cas isolés. Nous avons évoqué l'affaire PPDA, ainsi que d'autres affaires en cours, qui démontrent que les violeurs persistent dans leurs actes.