Sur la question des formations dispensées en entreprise ou dans les écoles, il est essentiel de considérer toutes les institutions éducatives, qu'il s'agisse des écoles de comédiens, des écoles de publicité, des écoles de journalisme ou des grandes écoles. En effet, même dans une école d'ingénieurs, rien ne garantit qu'un étudiant ne choisira pas de se tourner vers un métier artistique à l'avenir. Plus nous cloisonnons les choses, moins nous reconnaissons que la société entière est concernée.
Je constate que, lors des formations, ni les enseignants ni les élèves ne font de distinction claire entre un outrage sexiste, une agression sexuelle, une agression morale, un viol et le cadre du consentement. Lorsque l'on interroge les personnes concernées, qu'il s'agisse de l'encadrement ou des élèves, ces derniers peuvent être excusés de leur méconnaissance, mais il est préoccupant que l'encadrement ne fasse pas cette différence. Il est donc impératif de détailler ces notions, ce que nous faisons bien entendu, en introduisant les concepts juridiques mentionnés précédemment, qui me semblent absolument indispensables. Sur ces sujets, il est impensable de débuter une formation sans expliquer précisément le cadre de ces agressions et les sanctions qu'elles impliquent. Il est donc essentiel d'inclure ces notions dans les formations, car c'est en comprenant ces situations que l'on peut se positionner. Sans ce cadre de réflexion et d'analyse, il est impossible de réagir adéquatement.