Le prix minimum est incompatible avec l'obligation de volume. Si un prix administré était institué, il faudrait libérer l'entreprise de l'obligation d'acheter le lait si elle n'est pas capable de le valoriser au prix garanti ; en outre, si le prix minimum était trop faible, il contreviendrait à l'esprit de la loi.
La contractualisation entre les acteurs de la filière laitière permet de négocier un prix intégrant plusieurs indicateurs, dont celui des coûts de production : cette démarche, bénéfique pour la filière, donne de bons résultats. Lactalis ne paie pas le lait en dessous du coût de revient : le prix vendu s'est établi à 464 euros les 1 000 litres en 2023 alors que le prix de revient du CNIEL est de 442 euros. Le système actuel parvient à la fois à garantir un prix et à maintenir les volumes, les producteurs insistant également sur ce dernier facteur.
Pour obtenir un prix rémunérateur pour le producteur et maintenir une ferme France exportant une partie de ses volumes de production, il faut que les éleveurs, les producteurs et les transformateurs soient compétitifs.