Nous avons des engagements de long terme avec les éleveurs et nous collectons l'intégralité de leur lait, mais le système ne fonctionne que si le prix repose sur des éléments correspondant au marché. Si le prix est fixé de manière unilatérale par l'État dans un décret, la question de la valorisation du lait se posera de même que celle de la collecte du lait par les entreprises pour le traiter. On ne peut pas décider que les consommateurs et les clients internationaux achètent du lait à un prix incohérent par rapport au marché.
L'économie de marché repose sur la loi de l'offre et de la demande ; dans ce cadre, le législateur doit veiller à ce qu'il n'y ait aucun abus : les lois Egalim sont, à ce titre, très positives, mais faisons attention à ne pas imposer de prix planchers, lesquels conduiront à la disparition des acheteurs de lait.