Je vais répondre de manière synthétique. Comme toutes les réponses que nous avons fournies tout au long de l'audition, il s'agit d'une analyse fondée sur une conviction. Nous sommes convaincus que les services publics doivent s'adapter aux enjeux environnementaux. Cela concerne l'école, l'hôpital et de nombreux autres services publics déjà impactés par les crises environnementales. Cette conviction est partagée et s'appuie sur des rapports et des études, notamment ceux de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz concernant la mise en œuvre et le financement de la décarbonation de notre système économique. Leur analyse souligne que cette nouvelle révolution ne sera pas initiée par une rupture technologique ou par une énergie plus accessible et moins coûteuse, comme cela a pu être le cas par le passé, mais par une volonté politique et une action publique déterminées. La phrase que vous citez s'inscrit dans cette réflexion. Nous faisons face à des enjeux nécessitant une mobilisation de l'action publique.
Par ailleurs, notre activité ne relève pas d'une lubie d'une association ou de fonctionnaires isolés, mais correspond à la politique actuelle de l'État et aux engagements internationaux de la France en termes de décarbonation de son économie et de son administration. Plusieurs plans ont été adoptés, demandant aux acteurs publics, dont je fais partie, de mettre en œuvre des mesures ambitieuses de décarbonation et de transition écologique. Nous ne formulons pas un souhait isolé mais un souhait correspondant à une politique actuelle, inscrite dans plusieurs aspects de la loi.
Enfin, j'amènerai une nuance à propos du verbe d'action « faire ». Nous réalisons nos missions et exerçons nos responsabilités en tant qu'association, mais sans nous substituer aux décideurs politiques, élus et membres de l'exécutif. Chacun doit rester à sa place et, en ce qui nous concerne, les rôles sont clairement définis.