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Intervention de Jean-Philippe Tanguy

Réunion du jeudi 6 juin 2024 à 15h00
Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté alimentaire de la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

Je suis allé vérifier sur le site du service public. Le devoir de réserve s'applique en dehors des heures de travail, et se renforce à mesure que l'on monte dans la hiérarchie. Ces informations sont publiques.

Je ne suis pas convaincu par votre réponse sur l'écologie politique, lorsque vous expliquez que, jusqu'en 2020, la situation était complexe. Je rappelle la signature du protocole de Kyoto, les déclarations de Jacques Chirac au sommet de la Terre et la présence au Gouvernement de ministres écologistes comme Mme Lepage, Mme Voynet et Mme Royal, bien avant 2020. Je ne vois donc pas du tout de quoi vous parlez. Comment justifier l'utilisation du terme d'écologie politique dans un manifeste, terme qui renvoie, pour toute personne de bonne foi, à un engagement politique ? Le président de notre commission et le rapporteur jugeront de la qualité de votre réponse, mais pour ma part, vous entendre dire que vous étiez martyrisés, minorisés avant 2020 ne me semble pas suffisant pour répondre à ma question. Encore une fois, je travaille à partir de faits, je ne formule pas des accusations. Je le précise puisque vous semblez sous-entendre que je vous mets dans un coin. Je suis personnellement opposé à toute association impliquant des fonctionnaires, quels qu'ils soient.

Je poursuis la lecture de votre manifeste : « Le Lierre s'est développé dans toutes les régions de France. Nous voulons porter ensemble une nouvelle ambition : faire des services publics le fer de lance de la transition écologique de notre société. » Je vous renvoie à ma première question. Vous êtes un certain nombre de fonctionnaires ou de personnes liées à des sociétés publiques ou parapubliques, qui doivent remplir des missions de service public ou y contribuer. Vous êtes des serviteurs du service public. Or vous utilisez les services publics pour mener un projet lié à votre manifeste. Cela me semble problématique.

Mon engagement politique est une forme de service public. Et à ce titre je n'imagine pas exercer d'autres fonctions durant mon mandat. On ne m'a en tout cas jamais accusé de cela. Je n'ai pas détourné ma fonction de président de commission d'enquête parlementaire, lorsque je l'ai exercée, pour mener des activités autres que celles, institutionnelles, qui m'étaient attribuées. Dès lors, je ne comprends pas comment on peut concilier les valeurs de la fonction publique française avec une telle déclaration, qui consiste à s'arroger le droit d'utiliser quelque chose qui ne vous appartient pas. Le « vous », ici, est collectif, et non individuel, et concerne les 1 700 personnes de votre réseau, ou du moins celles parmi ces 1 700 personnes qui sont soumises à ces obligations, qu'elles soient fonctionnaires, notamment dans la haute fonction publique, ou qu'elles aient des obligations de service public par rapport à une délégation de marché ou une entreprise publique. Je ne comprends pas comment cela est possible.

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