En lisant ce manifeste, justement, j'ai une interrogation concernant les devoirs de réserve et de neutralité. Pour devenir adhérent du Lierre, il faut exprimer son accord avec ce manifeste qui, dès le premier paragraphe, indique ceci : « Pour autant et jusqu'à récemment, l'écologie politique » – pas l'écologie : l'écologie politique – « n'a pu exister que de manière discrète, secrète, masquée dans les administrations et institutions, à l'exception de celles qui avaient justement pour objet d'agir pour protéger l'autre », etc.
« L'écologie politique », donc, et. non pas l'écologie en tant que science. Le concept même d'écologie est polysémique. Mais l'écologie politique renvoie à une conception spécifique. En France, ceux qui s'en réclament ne représentent pas tous les partis. Il existe plusieurs partis écologistes, historiquement Les Verts ou une écologie plus centriste, qui par la suite s'est déportée vers le Parti socialiste, La France insoumise et autres forces de gauche. L'écologie, elle, est transpartisane. Du moins, tous les partis représentés au Parlement disposent de programmes comportant un volet écologique. Dès lors, je ne comprends pas comment la revendication d'écologie politique, en tant que valeur, dans une charte qu'il est nécessaire de signer pour adhérer à votre association, peut être compatible avec une forme de neutralité et avec le devoir de réserve des fonctionnaires.