Ce n'est pas à vous pas de décider ce qui sort du droit. Je considère qu'organiser un réseau de professionnels entraîne une profusion de risques de conflits d'intérêts. Les gens jugeront.
Vous avez cité l'IDDRI comme une référence. J'ai consulté les comptes de cet institut pendant votre exposé. Premièrement, je constate que, selon les informations disponibles, deux tiers de ses financements proviennent de subventions publiques, qu'elles soient de l'État, d'autres institutions ou de l'Union européenne. Deuxièmement, il reçoit 500 000 euros de mécénat dont l'origine reste à déterminer.
L'autre entité que vous avez mentionnée, Solagro, est une entreprise de conseil et d'accompagnement sur des objectifs environnementaux. Parmi ses partenaires figure l'IDDRI. En croisant les partenaires de l'IDDRI et de Solagro, on observe une sorte de nébuleuse de partenaires qui sont toujours les mêmes : l'Ademe (Agence de la transition écologique), des régions de gauche, etc. Ces mêmes entités se retrouvent souvent, créant un effet de réseau apparent qui peut susciter des interrogations quant à leurs soutiens financiers croisés. En outre, vous les citez comme référence, ce qui renforce cet effet de réseau. En tant que réseau de professionnels et d'experts autoproclamés, vous vous citez mutuellement, créant ainsi un biais de confirmation permanent. Les experts se définissent comme experts, s'expertisent entre eux et se reconnaissent mutuellement comme tels.
Vous appuyez-vous, dans vos activités, sur des comités scientifiques, dont les avis, opposables, se baseraient sur la méthode éprouvée, bien qu'imparfaite, de la relecture par les pairs qui, évidemment, sont exempts de tout conflit d'intérêts ? Dans les travaux que vous présentez ou avec les personnes avec qui vous collaborez, appliquez-vous des méthodes d'appréciation scientifique qui recoupent des pratiques éprouvées et reconnues tant en France qu'à l'international ? Ou bien rédigez-vous vos notes entre vous, et considérez que cela vaut pour validation scientifique ?