Je suis allé dans le détail des pastilles de couleurs que vous avez appliquées aux différents programmes dans votre comparateur. La pastille noire désigne « un programme peu détaillé, proposant des mesures majoritairement en opposition avec les analyses du Lierre, ou climato-sceptiques ». Cette pastille semble porter un jugement sur le programme de certains candidats. Ce type d'appréciation est portée par une partie du spectre politique. Je ne dis pas que vous êtes de gauche, mais il se trouve que les positions que vous prenez sont plutôt relayées par la partie gauche de l'hémicycle. Je ne sais pas s'il y a un lien direct, mais c'est le constat que je dresse.
Puisque nos débats portent sur la défense de la souveraineté alimentaire, de quelle manière prenez-vous en compte le maintien de l'appareil productif agricole, des rendements et des capacités de production ? Je me permets d'anticiper votre réponse pour clarifier ma question. Vous allez probablement me répondre que si nous ne réalisons pas une transition agroécologique, les écosystèmes vont s'effondrer, entraînant une incapacité à produire. La réalité de cet effondrement fait l'objet d'un débat. En outre, une réduction drastique de l'usage des produits phytosanitaires se traduirait par une baisse des rendements, bien que ce point soit lui aussi contesté.
Dans vos travaux et vos positions, prenez-vous en compte le maintien du potentiel de production ? Cette prise en compte repose-t-elle sur des éléments scientifiques ? Ou bien est-elle uniquement motivée par l'idée que, sans transition, le système de production s'effondrera ?