Absolument pas. Nos contrats garantissent d'ores et déjà un tel prix d'achat. Que la loi prévoie qu'il en soit ainsi ne changera rien pour nous. En revanche, nous ne souhaitons pas que les contraintes administratives soient trop strictes, s'agissant notamment de la durée des contrats.
Sur les grandes marques, les lois Egalim sont très administratives et très normées, ce qui nous empêche parfois de parler de l'essentiel : le commerce, l'innovation et la projection vers l'avenir. C'est aussi cela, la souveraineté alimentaire. Nous sommes enfermés dans un calendrier et dans un contexte administratif très précis. Chaque seconde quinzaine de janvier, nous sommes accaparés par des centaines d'entreprises avec lesquelles nous ne discutons plus de rien sinon du prix, oubliant l'essentiel : les innovations et la croissance au service du client.
C'est pourquoi j'ai été le premier à plaider, dès le printemps 2023, pour l'assouplissement de la date butoir des négociations commerciales. Inspirons-nous des dispositions applicables aux MDD et recommençons à faire du commerce ! Ne restons pas enfermés dans la négociation du prix ! La souveraineté alimentaire n'a rien à gagner à l'entretien d'une tension permanente à ce sujet.