Chez nous, les rayons fruits et légumes ne font pas l'objet d'une consigne nationale. Le seul mot d'ordre est qu'il faut privilégier les produits d'origine française – tel est le cas de 78 % des produits que nous proposons. Chaque chef de rayon, dans chaque magasin, arrête une politique de prix par rapport à la zone concurrentielle où il se trouve.
Ce sont des gens qui se rendent régulièrement dans les autres magasins pour relever les prix, par exemple de la tomate française et de la tomate étrangère. Ils combinent ce premier repère avec leur objectif de marge à atteindre pour procéder à une péréquation globale. Nous n'achetons pas des produits étrangers pour faire de la marge sur les autres.
Par ailleurs, s'agissant de certains produits, la production nationale est insuffisante. Tel est le cas de la fraise, dont la production est insuffisante pour satisfaire la demande des consommateurs, ce qui oblige à en importer. Cette année, elle a été particulièrement demandée à Pâques. Or la fraise française n'était pas prête, ce qui a contraint de nombreux magasins à importer des fraises d'Espagne. Nous ne donnons aucune consigne générale en matière de marges, ce qui au demeurant est impossible.