Au prix à tout prix, nous préférons le juste prix, qui doit aussi être rémunérateur. Nous nous sommes d'emblée engagés dans le soutien des lois Egalim. Nous n'étions pas d'accord avec toutes leurs dispositions, comme j'ai eu l'occasion de le dire, mais nous nous sommes engagées une fois les lois adoptées, s'agissant notamment des dispositions relatives à la part de matière première agricole.
Cet engagement volontaire dans le cadre législatif actuel peut créer une distorsion avec d'autres acteurs aux précautions et engagements distincts des nôtres, donc soulever une difficulté. Nous la résorbons, quant à nous, grâce à notre modèle économique. Il y a deux façons de proposer un prix compétitif au client : bien acheter – nous ne le faisons pas à n'importe quel prix – et réduire les coûts d'exploitation.
Depuis que je suis devenu président-directeur général de Coopérative U, en 2018, nous menons un travail considérable de rationalisation de nos coûts d'exploitation pour que nos produits coûtent moins cher et pour proposer des prix bas. Nous compensons l'écart résultant de nos choix par la compétitivité de nos coûts internes, s'agissant notamment de la logistique, de l'informatique et du siège social.
J'ai toujours travaillé sur ces deux piliers : être un bon acheteur tout en respectant les dispositions relatives à la part de matière première agricole ; réduire les coûts. Tel est le propre d'une coopérative.