Dans un article ayant suivi la publication de l'étude d'impact accompagnant le règlement sur les produits phytosanitaires en juillet 2023, un journaliste de Vitisphère, titre de la presse spécialisée dans la viticulture, écrit ceci : « Déjà vives depuis des mois […], les craintes de la filière vin s'accentuent dans les 227 pages de l'étude d'impact complémentaire remise ce 5 juillet par la Commission européenne. […] Se basant sur une étude néerlandaise de la fin 2021, qui modélisait l'impact agricole d'une réduction de 50 % de l'usage des phytos, la Commission rapporte que “ l'étude a conclu à une perte de rendement variable, avec des effets plus importants sur les cultures pérennes, et un impact potentiel considérable sur les échanges avec les pays tiers. ” La plus forte réduction de productivité concerne la viticulture française, où la perte de rendement serait de 28 % – elle avoisinerait 20 % en Italie et 15 % en Espagne. Mais la Commission relativise : “ les impacts les plus importants sur le rendement [concerneraient des] cultures qui ont une pertinence limitée pour la sécurité alimentaire et animale, telles que les raisins, le houblon et les tomates. ” »
Selon la Commission, les tomates et le vin n'entreraient pas dans les denrées importantes pour la sécurité alimentaire, opinion peu flatteuse pour les agricultures cultivant ces produits. Vous nous avez assuré que l'étude d'impact n'envisageait aucune baisse de rendement : je n'y ai pas eu accès, donc je me fie à vos propos tenus sous serment, mais l'article de Vitisphère tend à les relativiser.