Je ne peux pas vous parler de notre entrée en Russie, qui a eu lieu dans les années 2000, puisque je n'étais pas dans le groupe à l'époque. S'agissant de notre départ, comme vous le savez, notre activité a été placée sous administration provisoire de l'État russe le 16 juillet 2023. Le directeur général qui nous a été imposé était d'ailleurs le neveu de M. Ramzan Kadyrov. La même mésaventure est survenue à Carlsberg, le grand brasseur danois. Notre approche a consisté à nous assurer de la sécurité et de l'avenir de nos employés, ainsi que du respect de la loi et des sanctions. Il y a trois semaines, nous avons annoncé la vente de notre activité à une entreprise qui ne fait pas l'objet de sanctions, pour un prix qui est ce qu'il est, dans le cadre des sanctions.
Les événements survenus en Russie n'ont pas d'impact sur nos investissements en France, qui se poursuivent de manière significative – ils représentent 25 % de nos investissements totaux – dans des projets de long terme à la fois dans l'agriculture, la recherche, les métiers du futur. Je rappelle qu'à Steenvoorde, nous avons investi soixante millions d'euros pour la production de nutrition médicale. Aujourd'hui, vingt millions de nouveaux cancers apparaissent chaque année, plus de cinq cents millions de personnes de plus de soixante-cinq ans seront affectées à l'horizon 2030. Quand on est capable, à partir de la France, de sortir des produits qui permettent aux gens de récupérer plus rapidement, de mieux supporter la chirurgie ou de revenir plus rapidement à la maison, on leur rend service, mais on rend aussi service à l'ensemble de la communauté puisque les frais médicaux sont fortement diminués. En outre, cela permet de bâtir en France un métier pour l'avenir.