Mon analyse est naturellement à l'opposé. Mes premiers concurrents sont les marques de distributeur, qui ont d'ailleurs tendance à ressembler aux miennes. Or le distributeur contrôle à la fois mon prix, mon exposition dans les rayons, mon calendrier promotionnel. Il connaît en outre mes innovations entre un an et deux ans à l'avance, s'allie avec ses concurrents. Il y a là une curieuse distorsion du droit de la concurrence, que j'ai du mal à m'expliquer. Imaginez une seule seconde que, renonçant à l'option 3, je partage la totalité de la structure de mon compte d'exploitation avec Nestlé, qui par ailleurs contrôlerait mes prix et connaîtrait mes innovations. La force publique me traînerait, à juste titre, devant les tribunaux. Nous ne renoncerons pas à l'option 3.