J'ai pris pour référence le rapport de l'IGF, lequel indique que durant la période d'inflation, l'industrie agroalimentaire a vu son excédent brut d'exploitation (EBE) se réduire considérablement (-16 %). Les agriculteurs ont vu leur EBE augmenter quand celui de la grande distribution ne s'est dégradé que d'un point.
Je ne peux pas me prononcer sur l'organisation de la distribution. Il est néanmoins certain que nous n'exerçons pas le métier. Dans le mien, quand j'investis 100 millions d'euros pour créer un laboratoire mondial de recherche à Saclay, je réunis 500 chercheurs de tous les pays du monde qui travaillent sur les prochaines générations de ferments et de protéines, les futurs produits d'accompagnement du cancer. Simultanément, nous travaillons avec l'ensemble de la filière agricole pour aider le renouvellement des générations et la transition vers une agriculture à la fois performante et durable.
Je le répète, nous n'exerçons pas le même métier que ceux qui portent sur la mise de produits en rayons. Nous éprouvons des logiques différentes, des horizons de temps différents, des capacités de d'investissement et des engagements de long terme radicalement différents.