Je viens d'un département rural, le Lot-et-Garonne, où, il y a cinquante ans, la taille moyenne d'une exploitation était de vingt-cinq hectares et de huit à dix vaches. Le modèle américain n'est pas la panacée, mais le simple passage d'une exploitation de 80 à 200 têtes, permet une augmentation 20 % du taux de rentabilité, factuellement. Aujourd'hui, la taille moyenne d'une exploitation laitière se situe autour de 150 hectares, ce qui lui permet de consacrer plus d'investissement en technologie, en innovation et en moyens humains. Or l'évolution technologique est absolument impressionnante dans l'industrie laitière. Si nous voulons attirer une nouvelle génération d'éleveurs, il faut leur proposer des conditions de vie différentes car les attentes et manières de vivre ont changé. Or cela n'est possible qu'en atteignant une certaine masse critique, en utilisant une certaine forme de technologie et d'organisation.