Tout d'abord, je souhaite vous remercier d'avoir fait appel à nous pour participer à vos travaux sur la perte de souveraineté alimentaire de la France. La souveraineté alimentaire, au-delà des nuances de définition, est selon moi la capacité d'un territoire à sécuriser, à court comme à long terme, son approvisionnement en produits alimentaires sains, durables, accessibles et en quantité suffisante.
Depuis les crises successives du covid et de la guerre en Ukraine, l'agriculture redevient un enjeu géopolitique majeur. Chaque État, chaque région du monde reconsidère ses dépendances stratégiques. Les puissances étrangères investissent aujourd'hui massivement dans le foncier et dans certaines filières, notamment laitières. Nous le constatons notamment en Afrique et en Chine.
Il est donc essentiel à nos yeux qu'une puissance telle que l'Europe, et la France en son sein, accompagne la filière agroalimentaire, en premier lieu d'un point de vue économique et social. Je pense ici aux revenus et des conditions de vie des agriculteurs, qui subissent la montée des prix agricoles de plein fouet. Il s'agit également du renouvellement des générations dans le monde agricole et de la capacité d'entreprises telles que la nôtre à innover et à investir en France pour créer des débouchés pérennes pour nos PME partenaires agricoles et offrir aux consommateurs des produits de qualité.
D'un point de vue sociétal, il nous faut investir collectivement dans des modes de production plus durables et mettre en place des programmes de soutien direct aux agriculteurs pour les accompagner dans leur transformation, en assurant par ailleurs le juste prix de l'alimentation. Je parle bien du juste prix et non du prix le plus bas, car celui-ci implique inévitablement un désinvestissement dans l'agriculture, dans l'industrie agroalimentaire et dans la recherche.
Nous le constatons particulièrement en France, où des relations commerciales souvent déséquilibrées avec certains de nos clients distributeurs nous empêchent de vendre à des prix cohérents par rapport à nos coûts de production et nos coûts d'investissement. C'est sur ce dernier point en particulier que je souhaite insister aujourd'hui, à la fois parce qu'il me semble le plus urgent et parce qu'il touche directement l'ensemble de la filière agricole. Il me semble également important de rappeler un ensemble de faits afin d'éviter certaines idées fausses ou approximatives qui tronquent le débat.
La conviction de Danone est ancienne et éprouvée dans le temps : nous sommes, par choix plus encore que par nécessité, des champions de la souveraineté alimentaire française. En tant qu'industriel, Danone est au cœur du système de production et nous remplissons trois fonctions essentielles à la souveraineté alimentaire de la France : produire, investir dans la recherche, et enfin vendre et exporter.
Premièrement, sur nos treize sites industriels en France, nous produisons en transformant le travail d'agriculteurs qui se situent en moyenne dans un rayon de soixante kilomètres autour de nos usines. Nous rémunérons cette matière agricole au juste prix. Nous avons été pionniers en la matière, bien avant les lois Egalim. Nous accompagnons également par la formation et par le financement les jeunes agriculteurs dans leur installation et la modernisation de leur exploitation, pour les aider à renforcer leur compétitivité tout en les équipant en vue de la transformation écologique.
Deuxièmement, nous investissons industriellement, mais aussi dans la formation et dans la recherche, afin de continuer à innover, à améliorer nos produits, à en inventer de nouveaux, à demeurer compétitifs en France et à l'exportation, dans un contexte de profonds bouleversements technologiques et environnementaux.
Troisièmement, nous vendons aux consommateurs français et nous exportons nos produits, participant ainsi à l'équilibre de la balance commerciale française.
Ces trois fonctions sont clés dans le maintien d'une souveraineté alimentaire durable. Sans industrie forte, l'agriculteur perd son premier partenaire et soutien ; les consommateurs perdent l'un des garants de leur approvisionnement en produits sains et le pays perd un moteur de l'innovation, de la transition écologique et de sa balance commerciale. Alors que nous assumons un rôle central dans la chaîne qui va de la production à la distribution, nous subissons également une dégradation continue de notre rentabilité sous l'effet de relations commerciales souvent déséquilibrées.
Depuis plus de dix ans, nous voyons notre situation en France se dégrader, largement en raison de la guerre des prix que se livrent certains acteurs de la grande distribution. Il en résulte une pression à la baisse sur nos tarifs qui met en danger notre viabilité et celle de l'ensemble de la chaîne, menaçant donc la souveraineté alimentaire. Nous avons toujours été un partenaire de référence des distributeurs. Nous avons largement contribué à les faire grandir. Aujourd'hui, ils sont d'ailleurs bien plus grands que nous, à tel point que nous négocions généralement avec des acteurs qui représentent parfois plus de 25 % de notre chiffre d'affaires alors que nous représentons seulement 1 % à 2 % du leur.
Très clairement, ce déséquilibre et sa traduction en termes d'évolution des rentabilités, qui ont été d'ailleurs parfaitement décrits dans un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF), déstabilisent le modèle de l'industrie agroalimentaire française. À plusieurs reprises, les lois Egalim ont tenté de répondre à ces enjeux. Si elles poursuivent le bon objectif, leur application incomplète et leur contournement empêchent d'en voir pleinement les bénéfices, – j'y reviendrai plus loin en détail.
Je souhaiterais à ce stade nourrir les travaux de la commission, partager avec vous plus en détail notre vision. Je rappelle tout d'abord le rôle vital d'une entreprise telle que Danone en faveur de la souveraineté alimentaire de la France, qui fait la fierté de tous les employés de notre entreprise. Je souhaite également vous détailler les mécanismes à l'œuvre dans l'érosion de notre rentabilité et ses conséquences en matière de souveraineté alimentaire et, pour conclure, je vous soumettrai un certain nombre de propositions pour le secteur.
Comme je vous le disais, Danone représente un moteur de la souveraineté alimentaire de la France aux trois stades de la production, de l'investissement et de l'exportation. Nous sommes fiers de produire et nous développer en France : 85 % des produits commercialisés en France par Danone ont été produits sur le territoire français. Ces produits sont des yaourts de lait fermenté, les boissons végétales, des eaux minérales, des aliments destinés à la nutrition infantile et médicale. Nous sommes présents à tous les âges de la vie pour répondre efficacement aux besoins nutritionnels de chacun.
Nous travaillons avec un réseau de producteurs agricoles, près de 1 500 agriculteurs partenaires, dont 1 200 exploitations laitières, avec lesquelles Danone a été pionnier dans une contractualisation à long terme sur trois voire cinq ans, offrant à la fois une réelle visibilité et une garantie de stabilité aux agriculteurs. Nous transformons la matière première agricole dans treize sites de production, grâce au travail de 9 350 collaborateurs en France.
Avec ses produits, l'entreprise réalise non seulement près de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, mais, au-delà, elle constitue un acteur essentiel de la filière en matière d'emplois : la France représente à peu près 7 % du chiffre d'affaires du groupe mais plus de 10 % de ses emplois sur vingt-cinq sites à travers le territoire national. En matière de recherche et d'innovation, notre centre mondial de recherche ouvert à Saclay l'an dernier irrigue un réseau extrêmement riche de start-up et de partenariats avec les universités.
La France est donc à la fois l'histoire, les racines, le cœur et le visage du groupe, comme le symbolise notre engagement auprès des Jeux olympiques de Paris 2024. Mais nous ne nous contentons pas seulement de produire, nous investissons également, action essentielle pour notre avenir commun, pour la santé et la pérennité de nos filières agricoles, pour équiper nos agriculteurs partenaires dans le contexte d'une transition écologique et technologique sans précédent. Cette action fait de Danone un maillon essentiel de la chaîne de production et nous distingue en grande partie des marques de distributeur.
L'engagement en France au service de l'intérêt général fait partie de l'ADN de l'entreprise. Antoine Riboud expliquait déjà, dans son discours fondateur aux assises du patronat français en 1972, le principe qui n'a jamais cessé de conduire l'activité de Danone : l'alliance de la performance et de la responsabilité sociale et environnementale. Nous mettons cet ADN au service des consommateurs, que nous servons par la recherche constante d'amélioration du profil nutritionnel de nos produits. Nous le mettons aussi au service de nos salariés et des agriculteurs partenaires, que nous servons par une juste rémunération et répartition de la valeur. Au niveau mondial, nous sommes des pionniers en matière de couverture sociale et santé de nos employés.
Nous mettons également cet ADN au service de tous par la lutte contre le réchauffement climatique et l'amélioration de notre résilience. Danone investit massivement en France, dont 100 millions d'euros dans notre nouveau centre international de recherche précédemment évoqué, afin de rester un leader mondial de la santé par l'alimentation. Nous sommes par ailleurs partenaires de très longue date avec l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) à travers le programme « Ferments du futur », pour continuer à apprendre et développer les bienfaits nutritionnels issus des ferments contenus dans nos yaourts.
Nous investissons aussi dans nos usines en France. En février dernier, nous avons ainsi inauguré une nouvelle usine de production végétale, à Villecomtal-sur-Arros, qui représente un investissement de 40 millions d'euros. Il y a deux semaines, j'étais à Steenvoorde pour annoncer un nouvel investissement de 70 millions d'euros : 60 millions d'euros dans une nouvelle ligne de production de nutrition médicale, destinée en grande partie à l'exportation, et 10 millions d'euros pour l'installation d'une chaudière à biomasse.
Nous investissons également massivement dans des programmes clés pour nos salariés afin de les accompagner dans les transitions à venir du monde du travail. De plus, nous accompagnons au quotidien nos partenaires agricoles à travers des contrats à long terme, pour leur assurer une stabilité dans leurs revenus, à travers de clauses particulières pour accompagner les jeunes et les nouveaux agriculteurs et, enfin, en proposant un accompagnement spécifique pour assurer leur transition vers une agriculture régénératrice. Nous investissons depuis 2018 plus de 28 millions d'euros pour réduire l'impact carbone des exploitations.
Enfin, nous sommes fiers de participer au rayonnement l'industrie agroalimentaire française au travers de notre capacité d'exportation. Danone réalise 25 % de son chiffre d'affaires à l'exportation, grâce à la fois à la qualité de nos produits, à notre capacité à innover, mais aussi au travail que nous réalisons en permanence sur l'image et sur la réputation de nos marques. L'effort de promotion est toujours un effort de création de valeur qui sert l'ensemble de la chaîne de production. En exportant, Danone participe bien du rayonnement de l'industrie agroalimentaire de la France à l'international.
Le rapport de FranceAgriMer sur la compétitivité de l'industrie alimentaire rappelait l'importance des facteurs de compétitivité hors prix, c'est-à-dire ceux liés à la réputation de qualité et la réputation de traçabilité des produits français. Comme nous le savons tous, l'équilibre de la balance commerciale est une des conditions de la souveraineté alimentaire d'un État. En exportant une partie de sa production française, Danone participe positivement à cet équilibre et porte fièrement le drapeau de la France à l'étranger.
Si nous sommes clairement un maillon clé de cette souveraineté alimentaire, je ne peux que vous alerter sur le fait que nous sommes, aujourd'hui plus que jamais, en tension. L'industrie agroalimentaire est prise en étau entre d'une part ses coûts, dans lesquels la juste rémunération des agriculteurs, les salaires et l'investissement, jouent un rôle clé, et d'autre part la pression à la baisse sur les prix.
Produisant localement, nos coûts sont français, quand certains de nos clients nous demandent d'aligner les prix de vente sur les plus bas pratiqués en Europe de l'Est. Mais nous ne pouvons à la fois avoir des coûts français et des prix roumains ou polonais. C'est un fait : l'agriculture laitière est peu compétitive en France, ce qui se traduit pour nous par des prix de matières premières agricoles plus élevés que ceux de nos concurrents européens et donc des coûts de revient qui diffèrent fortement suivant les pays. En France, la taille critique de la majorité des exploitations laitières est encore trop limitée pour faire face aux défis technologiques et environnementaux qui nous attendent.
Ensuite, le rapport industrie-commerce est largement déséquilibré. Encore une fois, nous représentons entre 1 % et 2 % du chiffre d'affaires de nos principaux clients, c'est-à-dire la grande distribution, quand eux peuvent représenter jusqu'à plus de 25 % du nôtre. La mise en place de centrales européennes multi-clients ne fait d'ailleurs qu'accentuer le phénomène. Je vous rappelle par ailleurs que nos clients sont aussi nos principaux concurrents, avec des marques de distributeur qui, par une curieuse exception au droit de la concurrence, s'allient entre elles. Elles connaissent nos innovations à l'avance, décident de nos prix, de nos promotions et de notre exposition en rayon.
Comme vous le savez sans doute, le rapport de l'IGF de novembre 2022 a posé des faits extrêmement clairs sur la période 2009-2022. L'excédent brut d'exploitation, c'est-à-dire la différence entre les revenus et les charges d'exploitation, a diminué de seize points pour les industriels, quand celui des agriculteurs a progressé de douze points et celui de la grande distribution s'est maintenu à un niveau élevé, en ne perdant qu'un seul point.
Non seulement les industriels n'ont pas profité de la crise mais ils l'ont subie plus que tous les autres maillons de la chaîne. L'ensemble des hausses subies par les industriels n'ont pas été traduites dans les prix issus de la négociation. Cette prise en charge des hausses de coûts par les industriels a permis d'éviter plus d'un point d'inflation sur la période pour le consommateur. Cette crise a également mis en évidence la dynamique de pression des acteurs de la grande distribution sur les acteurs industriels, phénomène qui dure depuis plus de dix ans.
Les principales raisons de cette tension particulièrement vive en France sont au nombre de deux. La première est la guerre des prix. Depuis une dizaine d'années, une partie importante des enseignes se différencient surtout par le prix et concentrent donc leurs négociations avec les industriels sur celui-ci. Or cet enfermement de la négociation sur le prix bas constitue la négation de tout ce qui rend possible la production d'une alimentation saine et durable : l'attractivité des métiers alimentaires, le niveau de vie des agriculteurs, les investissements en faveur de la compétition, de la transition écologique et de la recherche.
La seconde raison est liée aux centrales d'achats européennes multi-distributeurs, dans le cadre de leurs négociations avec des entreprises internationales, y compris françaises comme Danone. Certains distributeurs sont regroupés dans ces centrales afin de peser davantage dans la négociation et tenter, dans un certain nombre de cas, d'éviter l'application des lois françaises. Ces centrales ont désormais l'objectif d'acheter à un prix unique pour l'Europe, en prenant comme référence les prix les plus bas pratiqués sur le continent.
Si les industriels se trouvent, à terme, contraints de vendre en France leurs produits fabriqués en France sur la base de prix polonais ou roumains, ils finiront mécaniquement par s'approvisionner, voire transformer, dans les pays où les prix sont les plus bas. Il n'y a pas d'autre issue possible. Pour autant, nous ne souhaitons pas rentrer dans cet engrenage. Par ailleurs, ces prix bas donnent aux Français une vision des coûts de l'alimentation qui est déconnectée de la réalité.
Nous nous sommes engagés depuis plus de dix ans dans une spirale déflationniste qui nous a conduits à perdre de vue le prix réel de notre alimentation, phénomène qui s'observe très concrètement. La France est le pays d'Europe où les produits alimentaires de grande consommation ont le taux de rentabilité le plus faible : 6 % en moyenne contre 20 % pour la période comprise en 2010 et 2019. La rentabilité des entreprises agroalimentaires a baissé, passant de 12 % à 8 %, tandis que leur taux d'investissement a augmenté, passant de 14 % à 17 % sur la même période, comme le souligne le ministère de l'agriculture dans un rapport de 2023. Il est évident que ce type de dynamique ne peut pas durer éternellement. Je tiens enfin à rappeler que le rapport de FranceAgriMer de 2021 sur la compétitivité des filières agroalimentaires françaises attribue leur perte de compétitivité au manque de modernisation des outils de production. Cette modernisation est difficile, voire impossible, si les marges continuent à baisser.
Il faut donc sortir de l'injonction contradictoire avec, d'un côté, une attente d'investissements pour la transition, la performance et la recherche, et, de l'autre côté, une baisse constante des prix et donc de la rentabilité. À ce titre, les lois Egalim représentent une tentative de rééquilibrage très positive mais incomplète et incomplètement appliquée. Elles ont essayé de permettre à nouveau une juste valorisation des produits élémentaires, qui est la seule à même de supporter leurs filières de production. Nous saluons, au sein de ces lois, l'encadrement des promotions, la sanctuarisation de la matière première agricole, l'encadrement des pénalités logistiques et la mise en place de clauses de renégociation en fonction de l'évolution du cours des matières agricoles.
Certaines de ces mesures sont efficaces. La sanctuarisation de la matière première agricole a en partie fonctionné et les industriels ont été au rendez-vous de la rémunération de leurs producteurs. Cependant, il manque des éléments pour que ce rééquilibrage soit parfaitement effectif. Les lois Egalim sont insuffisamment appliquées et conservent des angles morts qui pénalisent notamment le maillon industriel dans sa relation avec son distributeur. Nous continuons d'être contraints à négocier à l'étranger, hors du cadre français, des produits pourtant fabriqués et vendus en France. Nous ne parvenons pas à faire valoir nos investissements dans la négociation, notamment la transition écologique, ni à négocier des clauses de révision de prix réalistes pour nous permettre de traverser la période d'inflation élevée.
En guise de conclusion, je souhaite soumettre quelques propositions à votre réflexion. Pour enrayer le déclin de la souveraineté alimentaire française, il faut aller au bout du processus de rééquilibrage enclenché par les pouvoirs publics avec les lois Egalim, mettre un terme au contournement de la loi Egalim pour les produits fabriqués, conçus et commercialisés en France, et porter un Egalim européen pour assurer une juste rémunération des producteurs sur l'ensemble du continent et éviter les concurrences déloyales.
Il importe également de préserver un cadre concurrentiel juste avec les marques de distributeur, dont je redis qu'elles sont nos principaux concurrents, et de ne pas permettre aux distributeurs d'avoir accès à la structure de prix des industriels dans les négociations, ce qui est la condition d'une concurrence saine. Il convient également d'assurer la prise en compte des investissements en faveur de la transition écologique et de la recherche et de garantir la mise en place de clauses de révision automatique de prix réalistes, de façon à traverser les périodes de fortes fluctuations.
Au-delà, il est essentiel de maintenir les dispositifs de soutien à l'innovation et au développement du secteur alimentaire. Il faut aussi continuer de restaurer la compétitivité de nos modèles agricoles. Je le répète, la taille d'un certain nombre d'exploitations est trop faible pour assurer à la fois leur rentabilité et leur performance. La transition environnementale des exploitations constitue également un enjeu fondamental. Je vous rappelle que, dans le monde, l'agriculture produit 100 % de la nourriture, émet 30 % des gaz à effet de serre, mais elle ne bénéficie que de 4 % des financements en matière de transition.
Pour clore mon propos, je tiens à vous rappeler à quel point nous sommes fiers, chez Danone, d'être une entreprise motrice de la souveraineté alimentaire. Nous sommes fiers de produire en France avec des agriculteurs français. Nous sommes fiers de la longue histoire qui nous lie aux agriculteurs, fiers d'être une entreprise à mission, la seule entreprise à mission du CAC 40, dans une double logique de performance et de responsabilité. Nous demandons simplement à pouvoir continuer à agir ainsi dans la durée, pour faire rayonner l'image de l'agroalimentaire français en France et à l'étranger.