Lorsque j'étais en fonction, trois néonicotinoïdes ont été interdits, concernant justement l'enrobage. J'y étais opposé et l'avais clairement indiqué à Barbara Pompili en 2016. En effet, l'interdiction concernait l'ensemble des néonicotinoïdes, sans proposer d'alternatives. De fait, un an plus tard, Barbara Pompili, qui était alors devenue ministre, a dû justifier la réutilisation de néonicotinoïdes pour traiter une maladie de la betterave.
J'ai toujours considéré qu'il est erroné de faire évoluer les modèles uniquement en interdisant des molécules. Il faut agir dans le sens inverse, c'est-à-dire partir des modèles que nous voulons établir pour ensuite faire baisser les recours aux produits phytosanitaires. Je l'ai répété, mais je n'ai pas toujours été entendu, ni du côté des écologistes ni du côté de la profession agricole. Puisqu'il est question de souveraineté, j'ajoute que la plupart des produits phytosanitaires ne sont pas produits en France. Moins nous en consommerons, plus nous serons autonomes ; plus nous serons autonomes, plus nous serons souverains.
Telle a été ma ligne de conduite. J'ai interdit les néonicotinoïdes sur enrobage, en partie sur le colza, en raison d'un effet direct sur les abeilles qui avait été prouvé par l'ANSES.