Je ne remets pas en cause l'avis scientifique de l'ANSES, mais il ne revient pas à l'Agence de savoir si sa décision peut mettre à mal le maintien d'une filière. Est-il raisonnable de sacrifier une filière entière sur le fondement d'un simple avis scientifique sur une molécule ?
Je souhaite enfin vous interroger sur la régulation. Lorsque vous êtes arrivé au ministère de l'agriculture, vous avez dû gérer la fin des quotas laitiers, décidée avant vous. La situation a été compliquée en raison de la surproduction consécutive à cette décision. Quelques années plus tard, vous vous êtes inscrit dans un rapport de force avec le commissaire européen Phil Hogan, puisque vous défendiez les régulations. Ne pensez-vous pas que la fin des régulations et des quotas a constitué une erreur ?