Vous avez raison. J'en connais, dont certains acteurs importants. C'est ridicule. Pour ma part, je ne suis absolument pas un décroissant. J'ai dû affronter certains écologistes qui estimaient que le premier objectif était la baisse des rendements. J'irai même plus loin : si l'on couple des productions céréalières, des graminées et des légumineuses, il est possible de nourrir la filière. La production de légumineuses peut ainsi être utilisée dans l'alimentation animale.
À l'époque des négociations du GATT sur le colza, Jean-Claude Sabin a développé dans le Sud-Ouest une stratégie sur les protéagineux et les oléagineux qui a réussi, puisque le colza est devenu une partie intégrante de notre paysage dans les années 1970-1980. Cette stratégie française a consisté a amélioré les rotations en intégrant le colza, alors que cela n'existait pas auparavant, pour établir une stratégie d'autonomie sur l'huile. Aujourd'hui, la réussite du groupe Avril est indéniable.
Un modèle plus diversifié est beaucoup plus autonome qu'un modèle spécialisé. Il faut sortir de ce biais de raisonnement pour l'ouvrir à l'idée que la diversité, la couverture des sols et le système agroécologique sont productifs.