Ce que vous venez d'aborder est un véritable sujet. Les impasses techniques se multiplient. Je tiens à préciser que dans les vergers, tous les agriculteurs n'utilisent pas de néonicotinoïdes. Une autre molécule, dont le nom m'échappe, est encore utilisée, mais son autorisation prendra fin l'année prochaine, ce qui explique la non-utilisation actuelle des néonicotinoïdes. Cependant, ces derniers resteraient la seule solution une fois que cette molécule ne sera plus autorisée.
Nous sommes confrontés à une multiplication des impasses techniques. Je n'ai pas mentionné le cas des herbicides pour l'endive. Dans la viticulture, les impasses techniques apparaissent rapidement. Si l'objectif est de sortir de l'utilisation de toutes les substances cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), nous ne pourrons pas lutter contre le mildiou pendant des années avec seulement quelques molécules, qui sont en plus très spécifiques. Des phénomènes de résistance se développent. Aujourd'hui, l'INRAE dispose-t-il des moyens de répondre à cette évolution majeure ? Écophyto a entraîné des bouleversements majeurs sur le terrain et des solutions gigantesques à trouver. Par exemple, le problème relatif à la betterave persiste depuis plusieurs années. Peut-on être optimiste pour l'avenir et espérer maintenir des filières entières face à ces interdictions impitoyables ?