Nous avons établi de nombreux partenariats solides, notamment à l'interface du public et du privé, avec les instituts techniques agricoles, qui sont nos premiers partenaires. Les instituts techniques agroalimentaires, tels que l'ACTIA (Association de coordination technique de l'industrie agroalimentaire), jouent également un rôle crucial, en particulier pour la transformation des produits. Nous collaborons avec de grandes entreprises, des moyennes, des petites et des start-up. Avec certaines entreprises, qu'elles soient privées ou coopératives, nous pouvons établir des accords-cadres.
Lorsqu'une grande entreprise agroalimentaire a des besoins de recherche ou souhaite discuter de partenariats avec nos laboratoires, nous sommes ouverts à la discussion. Nous examinons comment nous pouvons répondre à leurs besoins. Si une recherche partagée est nécessaire, nous négocions un accord-cadre pour lancer des projets cofinancés par l'entreprise privée et notre institut. Nous cherchons également des financements publics pour soutenir ces projets ensemble. Les accords-cadres concernent principalement les grandes et moyennes entreprises.
Pour les plus petites entreprises, nous avons des outils très intéressants, comme les instituts Carnot, soutenus par l'État. Le principe est simple : lorsqu'une entreprise investit un euro dans un projet partenarial de recherche, l'État, via l'institut Carnot que nous pilotons, investit également un euro. Il s'agit d'un dispositif incitatif intéressant. Nous pilotons plusieurs instituts Carnot dans les secteurs végétal, animal, de la bioéconomie et de l'eau. Nous disposons d'une équipe d'agents permanents qui connaissent bien les entreprises et nos laboratoires. Ils agissent comme des médiateurs pour aider les entreprises à formuler leurs besoins et à trouver les bons laboratoires pour monter les projets.
Enfin, nous nous engageons de plus en plus dans l'accompagnement des start-up, ce qui était l'une de mes priorités. Ces start-up peuvent émerger de nos laboratoires, lorsque des chercheurs ou des ingénieurs souhaitent créer une entreprise, ou elles peuvent être en proximité avec des créateurs dans le domaine. Nous participons actuellement au salon VivaTech, où nous accompagnons plusieurs start-up. Je pense notamment à La Ferme Digitale, un partenaire de l'INRAE, qui regroupe un écosystème de start-up du monde agricole et agroalimentaire. Nous les accompagnons de diverses manières, notamment par des conseils rapides et simples sur des choix scientifiques ou techniques. Nous proposons des solutions d'hébergement sur nos campus, ce qui intéresse de nombreuses start-up. Elles peuvent ainsi se rapprocher de nos laboratoires. Nous intervenons également dans le montage de projets et l'accueil de doctorants.
Nous avons une large palette de partenariats, allant d'accords très structurés et pluriannuels avec des entreprises à des projets ponctuels avec des plus petites entreprises soutenues par les instituts Carnot. Nous accompagnons aussi des start-up, qui jouent un rôle de plus en plus important. Pour vous donner un ordre de grandeur, nous avons accompagné environ 250 start-up depuis l'an 2000, principalement dans les secteurs de l' agtech et de la foodtech.