Je suis vice-président depuis quatre ans du SDIRAF, créé en 2009, après que les dirigeants de la Caisse de prévoyance sociale (CPS) de l'époque aient déclaré publiquement que sans réforme de celle-ci, nous risquions la faillite et l'impossibilité de continuer à payer les pensions. En effet, ayant cotisé à la CPS pendant plus de 30 ou 40 ans, nombre de vétérans, et d'autres, étaient en droit de se poser un certain nombre de questions. Le SDIRAF représente toutes les forces vives du pays, ouvriers, patrons et fonctionnaires, tous cotisants. Nous nous sommes peu à peu intéressés aux victimes, à mon initiative. Mon raisonnement était le suivant : si la CPS se trouvait au bord de la faillite, c'était notamment en raison du coût de la prise en charge des indemnisations des maladies ; car le traitement d'un cancer, par exemple, coûte extrêmement cher, avec parfois des traitements à vie.
Le SDIRAF représente l'ensemble des retraités de Polynésie, affiliés ou non à la CPS. Lorsque ceux-ci font appel à nos services, nous les aidons en constituant des dossiers et en les accompagnant dans leurs démarches administratives. Il convient de préciser que les Polynésiens n'ont pas pour habitude de conserver leurs documents administratifs, ne serait-ce que de simples comptes rendus médicaux. Le SDIRAF joue ainsi un rôle de facilitateur, pour aider à la conservation et la transmission des informations. Depuis que nous avons décidé de défendre et d'apporter notre aide à ceux qui souffrent en silence, nous faisons de notre mieux pour informer la population des démarches entreprises par le SDIRAF tant auprès des représentants de l'État que de ceux du pays. Bien que cela n'aboutisse pas toujours, nous persévérons sans relâche dans l'envoi de courriers pour que les choses s'améliorent. Aujourd'hui, nous sommes entendus et reçus dans le cadre d'échanges fraternels, ce qui est le plus important.
Nous ne constituons pas de dossiers d'indemnisation, mais nous accompagnons les demandeurs vers la mission spécialisée formée après la table ronde Reko Tika, dite « Aller vers », qui à ce jour à aider la constitution de plus de 1 000 dossiers. Le SDIRAF a contribué à cette démarche en allant dans les îles, au plus près des malades, et même en accompagnant les personnes recevant des appels du Civen tôt le matin. Notre page Facebook fonctionne à plein régime grâce à notre président, Emile Vernier.