Le problème du seuil d'1 mSv n'est pas le seul en cause. Se pose également la question de la justification de la présence sur le site. L'un de nos adhérents, anciennement affecté au service mixte de contrôle biologique (SMCB) de Maïna, se rendait sur les sites de Moruroa et de Fangataufa pour participer à des prélèvements, qu'il n'effectuait pas lui-même – c'était le rôle des plongeurs –, mais qu'il était chargé de récupérer, en plus du matériel utilisé. Non seulement il n'a jamais porté de film dosimètre, mais encore les archives restent inaccessibles pour justifier sa présence effective sur le site. Aujourd'hui, cette personne souffre d'un cancer des reins et de la vessie. Elle a sollicité des témoignages, mais ceux-ci lui ont été refusés. En effet, le secret s'inscrit encore au-delà de l'aspect strictement confidentiel en englobant d'autres notions dans le cadre de l'esprit militaire : ne pas compromettre son activité, sa personnalité ni ses relations avec ses supérieurs.