Je n'ai pas compilé suffisamment de données pour répondre de manière exhaustive à votre question portant sur la prise en compte des pathologies autres que les cancers à l'étranger. Toutefois, il me semble pertinent, dans le cadre des travaux de cette commission d'enquête, de comparer les dispositifs de compensation mis en place dans d'autres pays, par exemple aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Pour répondre à votre deuxième question, il est exact qu'en Polynésie, notamment sur les atolls coralliens, le niveau de radioactivité naturelle est extrêmement faible comparé à celui mesuré France métropolitaine, en particulier dans le Massif Central ou en Bretagne. Le niveau de rayonnement tellurique y est par exemple dix fois plus faible que dans le Limousin. Cette population n'est donc pas habituée à la radioactivité naturelle, contrairement à d'autres, différence qui doit impérativement être prise en considération dans la mesure où elle influence les études sur la radioprotection. Ainsi, l'étude des survivants d'Hiroshima et de Nagasaki, bien que fondamentale, concerne une population génétiquement distincte de celle de la métropole et exposée dans des conditions très spécifiques. Il est donc crucial d'aborder ces questions avec une grande ouverture d'esprit, en considérant les nombreux facteurs en jeu.