Il semble en effet que nous nous situions dans un système à deux vitesses. Concernant la reconnaissance et l'indemnisation des pathologies, une mesure législative rapide pourrait consister à supprimer la contrainte du seuil d'1 mSv pour toute personne présente en Polynésie française durant la période des essais nucléaires atmosphériques et atteinte de certaines pathologies – la liste actuelle de vingt-trois pathologies s'avérant par ailleurs trop restrictive. En revanche, l'évaluation scientifique des risques sanitaires par l'épidémiologie et les reconstructions dosimétriques nécessite davantage de temps et de moyens. Nous regrettons que ce travail n'ait pas été entrepris plus tôt. En 2005 et en 2016, nous avions déjà produit des éléments qui auraient pu participer à des avancées en ce sens.