Je vous remercie pour vos paroles authentiques et pour la singularité de votre rapport. Celui-ci fait d'ailleurs écho à la démarche de l'association des Oubliés de la République, qui propose à chaque député de participer à l'opération « Chaque pas compte ». Elle consiste notamment à discuter régulièrement dans l'année avec des jeunes issus de l'ASE ou des oubliés d'une façon générale. J'ai le plaisir d'y participer dans ma ville et j'y retrouve un grand nombre des éléments dont vous avez fait mention.
Votre rapport concerne des paroles d'enfants, qu'il n'est pas toujours simple de transformer en préconisations. Cependant, vous y évoquez aussi la question des mesures judiciaires, du rôle du juge et de l'avocat. De multiples exemples sont évoqués pour regretter le manque d'écoute des avocats et des magistrats. Pouvez-vous développer un peu plus ces aspects ? Estimez-vous nécessaire que des avocats spécialisés soient systématiquement mobilisés ?
Enfin, à la fin de votre rapport, vous évoquez la question des sorties, sujet qui me semble essentiel. Nous savons en effet que les enfants issus de l'ASE sont surreprésentés dans les jeunes à la rue, soit environ 16 %. Je me suis beaucoup mobilisé sur cette question, mais j'ignore si vous avez pu rencontrer de nombreux jeunes majeurs susceptibles d'apporter leurs témoignages. Cet aspect me semble en effet particulièrement problématique. Quand l'État se substitue dans toutes ses dimensions au rôle des parents, il devient plus maltraitant. Pouvez-vous évoquer cet aspect ?