Je vous remercie pour votre intervention ; j'ai bu vos paroles. J'ai compris que, pour vous, le principal objectif consistait à s'intéresser à l'enfant en tant que sujet. Ces mots sont très importants. En effet, l'enfant doit avant tout se sentir considéré dans ses besoins, y compris dans la colère. J'espère que nous, députés membres de cette commission d'enquête, pourrons tirer les enseignements de vos travaux.
Vous avez estimé que l'enfant n'est pas reconnu comme sujet. Je le confirme : lorsque j'étais avocate, j'ai rencontré des enfants qui se plaignaient de ne pas être partie au procès en matière civile. Ne faudrait-il pas leur donner ce statut de sujet pouvant s'opposer à une décision judiciaire et ainsi estimer que leur consentement est important ? En effet, il me semble nécessaire de conduire une réflexion dans ce domaine, afin qu'ils puissent éventuellement s'opposer à des visites qui les feraient souffrir.
Ensuite, je partage complètement les propos que vous avez tenus concernant la nuit. Il est très important, pour l'équilibre des enfants, qu'ils se sentent en sécurité et, effectivement, de ne pas se voiler les yeux sur de possibles agressions, soit entre enfants, soit par un adulte. Il est tout autant exact qu'un veilleur de nuit n'est pas formé à s'occuper des enfants. Que pensez-vous de doter les parlementaires d'un droit de visite inopinée ? S'agit-il selon vous d'une bonne ou d'une mauvaise décision ? Enfin, parmi les enfants que vous avez auditionnés, certains se sont-ils plaints que leur parole n'était pas assez prise en compte, notamment dans le cadre de démarches judiciaires ?