La question que l'on peut se poser est la suivante : est-ce que le fait que des enfants soient étiquetés « protection de l'enfance » constitue un frein supplémentaire à l'accès aux dispositifs de droit commun ?
Par exemple, les listes d'attente au CMP sont très longues, pour les enfants placés sous protection de l'enfance, mais aussi pour les autres. Pour les enfants devant être accueillis en IME, les familles constatent que l'étiquette « protection de l'enfance » nuit à leur accès. Il y a cette idée que, parce qu'un enfant est en protection de l'enfance, il est déjà pris en charge et donc passera après les autres. Je n'affirme pas qu'il doive passer avant les autres, mais cela mérite discussion. En tout cas, il est clair qu'un enfant ne peut pas rester indéfiniment en attente sous prétexte qu'il est mineur à l'ASE.