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Intervention de Yannick Favennec-Bécot

Réunion du mardi 4 juin 2024 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

Cette audition a le mérite de rappeler que la défense globale n'est pas l'affaire réservée du ministre des armées, mais qu'elle doit mobiliser l'ensemble du Gouvernement.

Nos armées et les entreprises de notre industrie de défense font beaucoup pour notre économie. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder le montant total des commandes à l'exportation de notre BITD, qui s'est élevé à 27 milliards d'euros en 2022. C'est cette industrie de défense qui tire les exportations françaises vers le haut : dans un contexte budgétaire contraint et avec un déficit commercial de 100 milliards d'euros, sa contribution est tout sauf anecdotique.

Si notre industrie de défense fait beaucoup pour notre économie, que fait notre économie et que fait Bercy pour notre industrie de défense ? La relation ne doit pas être à sens unique : les acteurs de la défense ont besoin de gages et de mesures concrètes. La question des besoins de financement du secteur revient en boucle depuis le début de cette audition, mais il est indispensable de nous la poser si nous voulons vraiment aller vers une économie de guerre.

Je sais qu'un travail est réalisé à Bercy, notamment au sein de la direction générale du Trésor, et que des référents « défense » ont été nommés afin d'assurer le lien entre la BITD et les banques, mais les choses évoluent peut-être trop lentement. Le secteur a toujours des difficultés pour obtenir des crédits bancaires et accéder au financement en fonds propres ; le manque de capitaux, qui est presque un mal chronique français, touche la défense de plein fouet.

Je fais partie des parlementaires qui ont proposé un fléchage du livret A. L'option a été laissée de côté : dont acte. Quelles solutions concrètes mettez-vous sur la table ? D'autres acteurs institutionnels seront-ils mobilisés ? Je pense notamment à BPIFrance et à la Caisse des dépôts.

Le marché français de la défense attire beaucoup, parfois même trop. Comment protégeons-nous nos entreprises contre les risques de rachat ? Le ministère de l'économie exerce-t-il un contrôle renforcé sur les investissements étrangers dans ce secteur ?

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