Globalement, il faut protéger et aider notre agriculture locale, qui n'est pas forcément bien insérée dans la compétition internationale. C'est un territoire de vie, avec des labels et des indications d'origine qui nous plaisent par avance et dans lesquels on ne recherche pas que le prix. Nous devons en même temps booster l'agrobusiness : c'est notre pétrole vert. Les deux ne sont pas incompatibles et peuvent cohabiter, quand bien même ils se concurrencent. Il faut revisiter les politiques agricoles à l'aune de cette diversité. L'inconvénient, quand l'agrobusiness représente le monde agricole, c'est que l'on met l'agriculteur de derrière chez moi sur le tempo d'Avril ou de Cargill : cela n'a pas de sens.