Vous redites sous serment ce que vous aviez déclaré chez Apolline de Malherbe après la crise agricole : « on envoie les manifestants sur nos parkings plutôt que devant les grilles des préfectures ». Qui est « on » ? Qui vous rend responsable, au point de vous envoyer des gens qui commettent des violences ? Je les soutiens, d'ailleurs – hors la violence évidemment –, parce qu'il y a un problème .
Vous affirmez ne pas avoir été associés à la politique de souveraineté alimentaire, quel que soit le nom qu'on ait pu lui donner au fil du temps. Vous n'êtes pas le premier à nous le dire. Quoi qu'on en dise, il y a toujours eu une promotion de l'agriculture française, avec Jacques Chirac par exemple. Je ne cherche pas de bouc émissaire ; ce qui m'intéresse, en tant que législateur, c'est de comprendre la crise et de la résoudre. Depuis trente ans, j'entends dire que la grande distribution est responsable de tout. Ce sont peut-être les industriels. Je n'en sais rien. Mais aucune solution n'a été trouvée. Si je suis la logique du bon sens populaire, quelque chose de l'attitude des responsables politiques m'échappe. Si vous n'êtes pas associés à la résolution des crises, est-ce que c'est nouveau, ou est-ce que cela date des années 1990 et de la nouvelle PAC ?