Pendant l'examen de la loi Descrozaille, monsieur Leclerc, on m'a accusé d'être votre agent à l'Assemblée. Je subis ces attaques depuis plus d'un an. Je profite que vous soyez sous serment pour vous demander de confirmer que je ne suis pas votre agent. Nous ne nous connaissons pas ; la Bretagne est notre seul lien.
Vous intervenez beaucoup dans les médias – ce n'est pas une critique. Vous vous êtes moins exprimé pendant la crise agricole, et vous vous en êtes justifié. Malgré votre expérience et le rôle que vous jouez, vous ne proposez pas de solution. Vous êtes très proche de vos consommateurs : vous voyez bien que les Français n'acceptent pas la situation. Comme beaucoup de mes collègues, je suis un jeune législateur ; nous sommes dans la même situation que de nombreux Français : nous ne comprenons pas pourquoi on n'a jamais payé l'alimentation aussi cher. Les agriculteurs ont lancé un mouvement historique, qui peut renaître à tout moment. Vous avez dit qu'il n'y avait pas de lien entre le prix d'achat et le prix de vente. Tous les distributeurs expliquent qu'ils ne sont pas responsables de la situation, et tout le monde fait de même. Il n'y a donc ni responsables ni solutions. Allons au bout du raisonnement. Vos adhérents, considérant qu'ils travaillent suffisamment, ne voudraient pas vivre de subventions ; il en va de même des agriculteurs.
Un système économique sain voudrait que les agriculteurs vendent leurs produits à des transformateurs et à des distributeurs qui les paieraient pour le travail accompli. Pourquoi cela ne fonctionne-t-il plus depuis si longtemps ?