La date de nomination d'un ministre ne détermine pas le calendrier des évaluations des plans et des politiques publiques, établi annuellement avec les filières. Mon rôle est de donner des impulsions, de soulever des questionnements, de déterminer par exemple pourquoi un plan ne donne pas les résultats escomptés.
En l'occurrence, les raisons du blocage sont de nature agronomique, technique, et liées à la concurrence avec d'autres filières jugées plus intéressantes par les agriculteurs. Il est donc nécessaire de contractualiser, de structurer l'aval afin que les producteurs trouvent un intérêt économique à la culture des protéines végétales. Cette filière a connu une baisse de rendement de 30 à 40 % au cours des deux dernières décennies. Seule la recherche permettra de lever les impasses agronomiques et d'offrir aux agriculteurs la possibilité de tirer de cette production des revenus suffisants. Cela prend du temps.