La question de la rémunération des agriculteurs est essentielle pour relever les enjeux d'alimentation et de souveraineté. La loi Egalim 4, en cours d'élaboration, est très attendue de ce point de vue. Où en êtes-vous de cette réflexion ?
Lors de récentes auditions, plusieurs intervenants, dont le président de Lidl, nous ont expliqué qu'il conviendrait selon eux, avant d'aller plus loin, non seulement de dresser le bilan de la loi Egalim 3 du 30 mars 2023, mais aussi d'auditer la loi de modernisation de l'économie (LME), dont ils estiment qu'elle apporte de l'opacité là où il faudrait davantage de transparence dans la fixation des prix. Je souhaiterais connaître votre point de vue sur cette question.
Nous avons reçu la semaine dernière M. Jean-Claude Bigard, président-directeur général du groupe agroalimentaire éponyme spécialisé dans l'abattage et la transformation de viande bovine, qui nous a indiqué que les marques de distributeurs n'étaient pas soumises aux lois Egalim. Or le modèle devrait selon lui s'appliquer à tous. Confirmez-vous cette information ? Cette question, étroitement liée à celle des revenus, fait-elle partie de vos préoccupations ? Si les agriculteurs ne bénéficient pas de revenus suffisants et si de surcroît la PAC venait à être fragilisée, il est évident qu'il deviendrait extrêmement difficile de relever les enjeux de souveraineté.