La définition de la souveraineté alimentaire a déjà suscité de nombreux débats. Je note que vous la distinguez de l'autarcie et la présentez comme une maîtrise des dépendances et la capacité de l'agriculture à satisfaire les besoins de la consommation nationale. Parvenir à converger sur ce point serait pour cette commission une avancée intéressante.
Vous avez affirmé au Sénat lors des questions au Gouvernement le 15 novembre 2023 que l'on vous trouverait toujours dans le camp de ceux qui défendent l'agriculture et la souveraineté agricole française et européenne. Vous avez également indiqué le 12 juillet 2023 devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale que « ces stratégies pour la souveraineté alimentaire s'inscrivent dans un temps long et ne peuvent être qu'européennes, au même titre que nous avons besoin de souveraineté européenne en matière de défense, de matériaux, d'intelligence artificielle, d'aéronautique et de batteries ». Comment considérez-vous la souveraineté alimentaire, tant dans la capacité de décision que cela suppose que dans la possibilité pour l'agriculture française de satisfaire les besoins de la consommation nationale ?