Lors de précédentes auditions, nous avons beaucoup échangé autour du bénitier en tant que vecteur potentiel de contamination au cours des précédentes auditions.
S'agissant de l'éducation et de l'histoire, ma ville a accueilli vendredi dernier des hibakushas venus du Japon dans le cadre de programmes municipaux de culture de la paix. Nous travaillons en particulier avec les collégiens, les centres de loisirs et dans les quartiers sur ces questions. Nous expliquons, par exemple, ce que sont les armes nucléaires ainsi que l'existence du traité d'interdiction de celles-ci, palliant ainsi la défaillance de l'éducation nationale à ce niveau. En ce qui me concerne en tant qu'habitant du Havre et héritier de son histoire tragique, je suis convaincu que si j'avais été Polynésien, je serais un fervent militant du traité d'interdiction des armes nucléaires, manifestant à divers endroits du monde, de New York à Hiroshima, pour exhorter les puissances à ne jamais recommencer et pour réclamer le démantèlement de toutes les armes existantes. Aussi, existe-t-il en Polynésie un militantisme antinucléaire fort et, le cas échéant, comment celui-ci s'exprime-t-il ? Comme vous l'avez mentionné, on parle peu de l'histoire de la bombe atomique dans les médias français et les manifestations pacifistes sont rarement couvertes. Nous sommes parfois accusés d'être à la solde de forces étrangères lorsque nous nous opposons aux armes nucléaires, alors que nous sommes de simples citoyens soucieux de ne pas voir notre planète détruite.