Oui, notre démarche est bien d'accompagner ceux qui demandent des indemnisations pour éviter qu'ils ne baissent les bras, ce qui est souvent arrivé pour ceux qui n'ont trouvé personne pour suivre le processus jusqu'au bout. L'association Moruroa e tatou dispose aussi d'avocats, qui peuvent prendre le relais en cas de recours. Il ne s'agit pas seulement d'argent, on le disait, mais d'accomplir la réparation et l'indemnisation.
S'agissant des témoignages, il est difficile d'obtenir des attestations individuelles d'hébergement des communes, qui souvent ne les délivrent plus. Le témoignage est admis, mais c'est aussi difficile : pour certains travailleurs, on s'aperçoit que tout leur entourage est décédé. Il est d'autant plus important de réduire les délais d'instruction par le Civen : ces générations disparaissent peu à peu.