Nous avons demandé au Civen comment il était possible d'étendre la liste des maladies radio-induites. Le médecin en charge nous a dit que cela se faisait au fil des avancées scientifiques : mais lesquelles ? Pourquoi d'autres pays reconnaissent-ils une trentaine de maladies alors que la France n'en reconnaît que vingt-trois ? Les études scientifiques sont-elles filtrées pour ne retenir que ce qui arrange ? Nous aimerions que la commission d'enquête se penche sur cette question.
Oui, nous sommes jeunes et motivés. Dans mon discours aux Nations unies en tant que pétitionnaire, au mois d'octobre dernier, j'ai lancé un message simple : nous continuons le travail de nos prédécesseurs, avec une vision plus lumineuse. Une transmutation de l'énergie négative héritée du nucléaire en énergie positive, lumineuse, permettrait au peuple autochtone de se reconstruire, de se réconcilier avec lui-même, avec sa terre, avec son histoire, pour pouvoir avancer – sans oublier ce qu'il a subi, ce qu'on lui a laissé. Comment éduquer la jeunesse de demain et éveiller les consciences, comment décoloniser les pensées ? C'est l'une des missions de notre association : nous voulons nous libérer des chaînes coloniales.
Nous avons récemment participé à un rassemblement communautaire de la jeunesse des îles Australes à Rimatara, et nous y avons vu de l'engouement. Nous espérons que les enfants d'aujourd'hui, qui sont les leaders de demain, pourront s'épanouir et s'émanciper dans un environnement plus favorable à leur développement physique et psychologique.