Le mot « victime » est lourd à porter. Notre association préfère parler de « survivant des essais nucléaires français », ce qui induit un regard différent sur les personnes que nous accompagnons. La même vision a été adoptée au Japon. Il est certain que la monétisation du préjudice ne suffit pas à guérir le mal-être psychologique et physique de ces personnes. C'est pourquoi l'association, outre l'accompagnement administratif et juridique, fait beaucoup d'accompagnement psychologique. Notre agent de permanence et les comités d'arrondissement sont dans la discussion avant tout ; nous menons beaucoup d'entretiens, parfois en tête à tête, avant d'aborder la question de l'indemnisation.