Nous n'avons, jusqu'ici, pas du tout réfléchi aux conséquences du changement climatique.
En ce qui concerne l'atoll de Hao, l'IRSN a réalisé, voilà une bonne dizaine d'années, des mesures sur la dalle Vautour. Cette dalle, dont le sous-sol est composé de corail concassé, étaient nettoyés à l'eau les avions revenant de leurs patrouilles aux alentours des sites nucléaires avec de la poussière sur leurs ailes et sur leur carlingue. Les radionucléides contenus dans la poussière se retrouvaient donc sur la dalle et, pour partie, s'y fixaient. La dalle a été lessivée par les fortes pluies tropicales, mais nous y avons retrouvé des traces de césium 137 et de plutonium. Le strontium 90 a complètement disparu, emporté par les pluies successives qui transfèrent des éléments du sol vers la profondeur et vers le milieu marin. Il y a donc beaucoup moins de radionucléides dans les sols aujourd'hui qu'il pouvait y en avoir à l'époque. De mémoire, nous avions recommandé de laisser la dalle en l'état.