Nous ne sommes pas capables de démontrer qu'il existe un seuil, exprimé en millisieverts, en dessous duquel il n'existe pas de risque de cancer. La question ne doit pas être posée d'une façon binaire, mais en considérant que la dose fait le risque : en dessous d'un seuil de 1 millisievert, l'augmentation de la fréquence de cancers dans une population est très faible, ce qui signifie que la majorité des cancers survenant au sein de cette population ne sont certainement pas dus à l'exposition à la radioactivité. Cependant, comme nous ne pouvons démontrer dans ce cas que le risque est nul, la question n'est plus scientifique, mais sociale. Je ne peux donc me prononcer sur le maintien du seuil, qui n'est pas justifié par les connaissances scientifiques actuelles. Il s'agit d'un critère de gestion utilisé par le Civen, qui s'est basé sur les limites recommandées internationalement pour la radioprotection. En tout cas, le choix de cette valeur précise n'a pas de justification scientifique.