Nous parlons en effet de faibles doses. La concentration mesurée dans les bénitiers peut atteindre quelques millisieverts, mais celle du radon dans certaines habitations en métropole peut atteindre les mêmes niveaux. Ils peuvent aussi être dépassés lors d'un scanner abdomino-pelvien. Il faut donc relativiser ces niveaux d'exposition.
En métropole, les expositions liées à la fois aux essais nucléaires et à l'accident de Tchernobyl sont actuellement de l'ordre de quelques microsieverts par an. Pour simplifier, le strontium 90, le carbone 14 et quelques isotopes du plutonium, issus de retombées des essais nucléaires, sont à l'origine de doses de 1 ou 2 microsieverts par an, et le césium 137 présent dans les sols français expose par voie externe la population à des niveaux de quelques dizaines de microsieverts. En Polynésie, les niveaux sont encore un peu inférieurs, puisque le niveau global des doses dues à la radioactivité artificielle est de l'ordre de 3 microsieverts – c'est-à-dire entre plusieurs centaines de fois et mille fois moins que la valeur de référence de 1 millisievert.