La délégation est un service de mission positionné pour coordonner et animer l'action des autres services. À cet égard, c'est une structure très réduite. Nous sommes actuellement trois : mon adjoint, qui est juriste et complète mes compétences de base, un attaché d'administration, qui est secrétaire de direction, et moi-même. Un quatrième poste de bibliothécaire sera pourvu prochainement.
Le budget alloué est proportionnel à la taille de notre structure. Cependant, nous pouvons mobiliser assez facilement des budgets d'intervention, comme pour la convention « Histoire et mémoires ». Au total, avec son avenant, le pays a mobilisé 25 millions de francs pacifiques. Actuellement, une autre convention est en cours avec la Maison des Sciences de l'Homme du Pacifique sur les aspects sociologiques, pour un budget de 19 millions. C'est un choix de positionnement. J'entends souvent des suggestions selon lesquelles la DSCEN aurait plutôt intérêt à devenir une direction, ce qui en ferait une entité forte mobilisant plusieurs expertises, avec des médecins, des ingénieurs de l'environnement et du nucléaire, des experts de la culture, etc. Cependant, on courrait alors le risque que cette direction fonctionne de manière isolée, alors que jusqu'à présent, les pouvoirs publics polynésiens ont estimé qu'il était plus pertinent que la délégation maintienne une position très mobile et s'appuie sur les directions existantes dans les différents domaines que j'ai mentionnés. Nous appliquons cette stratégie avec plus ou moins de succès puisqu'évidemment, la direction de la santé, la direction de l'environnement, la direction de la culture et du patrimoine ont leurs propres programmes et plans d'action. Elles peuvent parfois considérer que le fait nucléaire est anecdotique ou du moins ne rentre pas dans leur agenda. La problématique est d'ailleurs principalement une problématique d'agenda.