Je saisis cette occasion pour compléter la réponse que j'ai faite à M. Piquemal, selon lequel il y aurait des problèmes avec les satellites. Ce n'est pas le cas : au contraire, l'industrie européenne des satellites est très performante. Peut-être souhaitait-il appeler notre attention sur les lanceurs, à propos desquels nous rencontrons effectivement une difficulté au niveau européen. L'indisponibilité de nos lanceurs Ariane et Vega a été cause de beaucoup de retard. J'espère que les décisions managériales qui ont été prises nous permettront de lancer la constellation Galileo, car je suis, ès qualités, responsable de l'opération. Nous devions envoyer quatre satellites Galileo supplémentaires par deux lancements ; nous attendions Ariane pour le faire mais, compte tenu du retard, nous avons été contraints de passer, exceptionnellement, sur un lanceur américain pour répondre à ce besoin et continuer de garantir la qualité de signal indispensable de la constellation. J'espère que nous pourrons désormais respecter nos objectifs, car derrière cela il y a le New Space, projet qui porte sur les micro-lanceurs et les lanceurs réutilisables. Nous poussons beaucoup à la réalisation de ce segment, mais il est d'importance stratégique d'avoir de très gros lanceurs, et ainsi un accès autonome et souverain à l'espace. Le retard pris sera comblé, me dit-on, dans les prochains mois, peut-être même dans les prochaines semaines. La Commission européenne, vous le savez, n'est pas chargée de cette politique. Toutefois, nous sommes le premier client des opérateurs et j'estime qu'en cette qualité j'ai mon mot à dire, d'autant que nous lançons des satellites souverains d'une importance cruciale pour notre autonomie stratégique.